Voyage à Friedrichshafen et Constance

Notre voyage de deux jours

à Friedrichshafen

et Constance

Le 28 et le 29 novembre, nous sommes allés à Friedrichshafen. Friedrichshafen c’était le but de notre voyage, parce que plusieurs adhérents de notre association avaient travaillé à traduire en français le livre de Claude Dornier «Souvenirs de ma vie d’ingénieur »       Comme cette date coïncidait avec le début du marché de Noël de Constance, nous sommes ensuite allés à Constance .

Visite du musée Dornier

Le premier jour nous sommes arrivés vers 13 heures. Monsieur David Dornier, petit fils de Claude Dornier et nouveau directeur du musée, nous a salués et très bien accueillis. Tout le groupe a été invité au repas de midi. Puis la Présidente de l’association, Francine Courlet a fait un discours et a remis officiellement la traduction du livre à Monsieur Dornier :

«Chers représentants                                        de la fondation Dornier,                                    Cher personnel du Musée,                                Cher David,

C’est un immense plaisir pour les membres de l’Association Culturelle Franco-Allemande de Pontarlier (ACFA) d’être réunis dans ce Musée aujourd’hui avec les membres de la Deutsch-Französische Gesellschaft (DFG) de Villingen, ville jumelée avec Pontarlier.                                                      Nous ne manquons pas de vous signaler que parmi les amis de Pontarlier ici présents, nous avons-nous aussi, un « illustre personnage » en la personne de Monsieur Claude Dornier, représentant de la branche française de votre « Claude Dornier ».                    Merci pour votre généreuse invitation à déjeuner que nous apprécions d’autant plus que le groupe est important et nous supposons compte tenu de l’heure où il s’est levé ce matin, qu’il était affamé !                                                                                                                                David, votre père, Monsieur Silvius Dornier, qui a œuvré intensément à ce rapprochement est, sans aucun doute, ému de nous savoir ensemble. Grâce à lui, la mémoire de son père, Monsieur Claude Dornier est bien vivante dans ce lien franco-allemand.

Cette réception est le fruit d’une aventure humaine dont vous êtes les instigateurs. La vie est curieuse et il a suffi de chance, de hasard pour que cette aventure se concrétise :

  • A l’origine, plusieurs courriers de Monsieur Silvius Dornier, laissés pour compte dans un tiroir de la mairie d’Arçon, petit village des environs de Pontarlier et berceau de la famille Dornier.
  • Puis un jour, un généalogiste, Monsieur Bernard Laithier, découvre ces lettres et décide de retracer la généalogie de votre famille
  • Il organise en 2005 une réception à Arçon pour vous présenter les résultats de ses recherches et me sollicite pour la traduction. A cette époque je ne connaissais pas l’histoire de Claude Dornier que j’ai découverte au fur et à mesure de mes tâtonnements, en soupirant chaque fois que je devais traduire ces mots de « Luftschiffe oder Flugboote », dont je ne savais rien et que je finissais par appeler des « machins ».

(David, tu te souviens certainement de l’interview avec le journaliste dans la cuisine de la Mairie et de nos éclats de rire, prémices de notre amitié).

Il y a un an, lorsque je suis devenue Présidente de l’Association Culturelle Franco- Allemande de Pontarlier j’ai cherché une idée pour dynamiser le groupe et renforcer sa cohésion. L’objet de l’ACFA étant de favoriser les contacts et la compréhension entre nos deux peuples, par l’approfondissement de nos connaissances linguistiques et culturelles, j’ai pensé que la traduction du livre de Claude Dornier pourrait être un projet intéressant. J’ai eu envie de faire connaître l’histoire d’un génie international de l’aéronautique dont le grand père, modeste paysan du Haut-Doubs au XIXème siècle, justifie notre présence ici aujourd’hui.

J’ai donc proposé au groupe la lourde tâche de traduire le livre de Claude Dornier « Aus meiner Ingenieurlaufbahn » et je les remercie de m’avoir suivie dans cette aventure.

David, je te remets :

– la traduction du livre de Monsieur Claude Dornier, réalisée par l’Association Culturelle Franco-Allemande (ACFA) de Pontarlier entre janvier et septembre 2019                      – l’arbre généalogique de la famille française  de Claude Dornier, telle que vous l’avez reçue de Monsieur Laithier en 200

– des courriers échangés entre tes ancêtres allemands et français jusqu’à ce que la seconde guerre mondiale vienne interrompre leur relation épistolaire.                                                       – des articles de la presse française, datés de 1938 et présentant les découvertes de l’entreprise Dornier à la population française

Ces documents sont d’un grand intérêt familial et historique, je pense que tu apprécieras de les découvrir et qu’ils rendront plus concrets pour ta famille et ses descendants le lien entre votre famille et la France. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite Geneviève Rousseaux, la fondatrice de notre association a pris la parole et a posé quelques questions aux adhérents qui ont participé à la traduction pour savoir comment ils avaient procédé pour traduire le livre.                                                          « J’invite les traductrices et les traducteurs à venir vers moi : Marie-Odile, Bernard, Jean-Louis, Raymonde, Gérard, Irène, Christine et Francine. Nous pensons à Jeanine, qui n’est pas là pour des raisons de santé, mais qui a participé à notre travail.

1) Marie-Odile.  Comment avez-vous travaillé ?                                                                            Au départ un certain nombre de pages a été attribué aux intéressés. Ces pages ont été distribuées à 4 binômes et à 2 autres personnes. J’ai choisi de travailler en binôme avec Jean-Louis. Nous nous sommes réunis tous les mercredis matins de janvier à juin.

2) Christine. Avez-vous travaillé en suivant une méthode particulière ?                               La plupart d’entre nous ont adopté une méthode universitaire (traduction brute puis affinée) à l’aide d’outils classiques (grammaire, dictionnaire, traduction automatique, internet).

 3) Irène. Quelles étaient les difficultés ?                                                                                             Les plus grosses difficultés étaient les termes techniques de l’hydravion ; nous avons demandé aux autres traducteurs  ce qu’ils avaient compris et comment ils avaient traduit. Un exemple qui illustre une des difficultés, est le mot « der Stummel » qui signifie littéralement « le moignon ». Après une longue réflexion, une relecture du passage l’idée est d’aller explorer le web, de se représenter une baleine (traduction du mot allemand Wal) et de comprendre que la représentation de l’hydravion  Do X Dornier conduisait à ce sens.  La difficulté était ensuite de savoir si c’était un »stabilisateur », un « flotteur » ou une nageoire.

4) Bernard. Est-ce que l’échange de points de vue dans le groupe de deux a été bénéfique ?                                                                                                                                                         Cela permettait de se confronter à des sensibilités différentes tout en ne trahissant pas l’auteur, mais tout en rendant l’ensemble attractif et plausible. Nous savions que le groupe allait finalement se mettre d’accord.

5) Jean-Louis. Qu’est-ce que le travail en commun vous a apporté ?                                           Les mises en commun ont été fructueuses. Les lieux de rencontre chez Francine ou dans un chalet champêtre nous apportaient une liberté d’esprit. Cela contribuait à dépasser la dureté intellectuelle du travail dans son aspect technique et littéraire qu’il fallait juguler. La présence de deux adhérents allemands de notre association (Gundula et Friedrich) avait toute son importance. Mais surtout cette coopération a réveillé une convivialité et un renouveau de dynamisme au sein de notre groupe.

6) Gérard. Qu’avez-vous appris de l’histoire allemande et des relations   franco -allemandes ?                                                                                                                                                             Le livre nous a plongés dans les relations commerciales de l’époque et dans une éthique  qui  est encore d’actualité aujourd’hui: un contrat doit satisfaire les deux parties et ne peut contenir aucune revendication qui serait déraisonnable pour une des parties contractantes.

 

7) Raymonde. Est-ce que le livre vous a plu ?                                                                                           Pour tous,  le livre a été enrichissant et passionnant. Il s’agit d’une histoire privée bouleversée par la problématique de la guerre. Comment un avionneur de génie a pu composer avec sa double nationalité et sa responsabilité de chef d’entreprise dans les circonstances que l’on connaît. »

 

Ensuite nous avons utilisé le temps qui nous restait pour visiter le Musée. Quelques-uns ont effectué la visite en allemand avec Monsieur Dornier. Pour les autres une visite guidée en français était prévue.

Visite du Musée Zeppelin

Le lendemain nous étions au Musée Zeppelin. Claude Dornier était entré dans l’entreprise Zeppelin en 1910. Ce musée dédié au comte Ferdinand von Zeppelin et aux machines présente sur 4000 m2  de surface d’exposition une très grande collection concernant les voyages en dirigeables.

 

Marché de Noël de Constance

                             Avant de rentrer en France nous sommes allés à Constance pour passer quelques belles heures sur le marché de Noël. Ce marché au bord du lac attire chaque année presqu’un million de visiteurs. Les nombreux stands qui vont de la place du marché jusqu’au port nous invitent à faire des achats. Environ 160  commerçants offrent leurs marchandises et nous invitent à flâner, à nous émerveiller et à manger des friandises.

Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir davantage:

Voyage à FRIEDRICHSHAFEN

Reise nach Friedrichshafen

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Un commentaire pour Voyage à Friedrichshafen et Constance

  1. elli.haesler@t-online.de dit :

    Bonjour mes Amis,

    C’était une excursion très intéressante que vous avez fait à Friedrichshafen, j’aime la lire.

    Je vous souhaite à tous un joyeux et paisible Noël et seulement le meilleur

    pour l’année 2020.

    Avec mes amitiés,

    Elli de la forêt noire 🎄🌟

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